Mais si voyons, des pneus.

En fait (je crois que l'ont a déjà parlé sur le forum) je n'ai toujours pas compris à quoi les pneus sur les avions peuvent bien servir
Connaissais pas. Bien vu. C'était précurseur...
Si un état ne se risquera pas à ce genre d'action (touchons du bois), un groupe terroriste ou assimilé pourrait tenter le coup. A mon avis, on va bientôt voir des assassinats ciblés avec cette technique (politique ou pas, d'ailleurs).
Il y a une dizaine d'années, Daech s'était déjà mis à bidouiller des drones en zone irako-syrienne, ca avait déjà causé des inquiétudes (et des pertes, y compris françaises).Milos a écrit : ↑mar. juin 03, 2025 12:30 pmC'était précurseur effectivement. Même si l'effet est un peu exagéré, c'est Hollywood, la technique est aujourd'hui possible.
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Si un état ne se risquera pas à ce genre d'action (touchons du bois), un groupe terroriste ou assimilé pourrait tenter le coup. A mon avis, on va bientôt voir des assassinats ciblés avec cette technique (politique ou pas, d'ailleurs).
L’Ukraine liquide deja des officiers généraux russes devant chez eux quand elle le peut. Je ne sais pas où serait la limite de trop « haut rang » pour eux quant à ce genre d’actions.Gaston a écrit : ↑mar. juin 03, 2025 12:04 pmD'un autre côté, s'attaquer à un politicien de haut rang risque d'entraîner une riposte si forte que le bénéfice de l'attaque initiale sera réduit à néant... et c'est probablement pour ça que cela ne s'est, pour le moment, pas encore produit. Personne n'a envie d'appuyer trop fort sur la gâchette, par crainte de ce qu'il peut se prendre sur la tronche en retour. Et c'est tant mieux.
Skynet is coming...(...)
le ministère britannique de la Défense [MoD] a émis un « avis de préinformation » à l’intention des industriels dans le cadre du projet « VOLLEY ». Ce dernier vise à développer un système de drones à lancement rapide pouvant se loger dans une camionnette « ordinaire » de type Mercedes Sprinter ou Ford Transit.
Dans le détail, il s’agit de faire décoller cinq drones à voilure fixe en quatre minutes, puis de les récupérer dans un délai maximum de dix minutes après le premier lancement. Et cela « à partir d’une position statique et horizontale ».
« Le lanceur doit nécessiter un temps de configuration minimal, puis lancer les drones après instruction de l’utilisateur. L’intervalle entre chaque lancement ne doit pas dépasser une minute », précise l’avis du MoD. En outre, ce système doit être capable de lancer les appareils à une vitesse d’au moins 60 m/s [soit 200 km/h], sans que ceux-ci ne soient équipés d’un propulseur de type fusée RATO.
Ces cinq drones, dits de « référence », devront chacun avoir une masse inférieure à 125 kg pour une envergure maximale de 3,3 m, une longueur de 2,5 m et une hauteur de 50 cm. A priori, ils seront réutilisables étant donné qu’il est question de pouvoir les récupérer. Aussi, il est probable qu’ils soient principalement utilisés à des fins de renseignement.
Comme il s’agira de l’utiliser « dans un environnement à haut risque avec une surveillance ennemie persistante », ce lanceur devra présenter une signature [acoustique, thermique et visuelle] la plus faible possible. D’où le recours à une camionnette « ordinaire » puisqu’il devra se « cacher à la vue de tous ». « L’ensemble du système de lancement doit être robuste, simple à assembler et capable de lancer de nombreux drones sans avoir à remplacer de pièces usées. Il doit également résister aux turbulences des réacteurs, aux fuites de carburant, aux dommages liés à la manutention, etc. », insiste l’avis du MoD.
Le projet VOLLEY prévoit l’acquisition d’un minimum de vingt lanceurs de drones, pour un coût unitaire de 300 000 livres sterling. Le MoD espère obtenir les premiers exemplaires, au plus tard, en janvier 2026.
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l’un des onze projets récemment approuvés par les États membres de l’Union européenne [UE] dans le cadre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO] vise (...) à développer une telle technologie. Et, même si elle n’y prend pas part, la France pourrait être intéressée. Ainsi, appelé « Future [unmanned] Air-to-Air Refuelling Capability » [ou Capacité future de ravitaillement en vol – sans pilote], ce projet a été confié à l’Allemagne. Seule l’Espagne y participe. Or, il se trouve que ces deux pays sont aussi engagés dans le développement du Système de combat aérien du futur [SCAF], projet mené sous la direction française.
Selon la description qui en est donnée par l’Agence européenne de défense [AED], ce projet vise à « développer une capacité de ravitaillement en vol complète et résiliente, alignée sur les objectifs capacitaires de l’Otan et soutenant la Politique de défense et de sécurité commune de l’UE ». Plus précisément, l’objectif est de « combler le déficit capacitaire existant en matière de ravitaillement en vol grâce à une approche multidimensionnelle » reposant sur le développement d’un système sans pilote.
En outre, il s’agit également de « permettre aux États membres de projeter leur puissance aérienne partout dans le monde » et, ainsi, renforcer leur « souveraineté stratégique ». Enfin, il est aussi question de « développer une capacité pouvant soutenir le déploiement rapide et la présence persistante de la puissance aérienne » pour que l’UE [qui n’est pas une alliance militaire comme l’Otan, ndlr] soit en mesure de « mener efficacement des missions stratégiques et tactiques ». A priori, Airbus Defence & Space devrait tenir un rôle central dans ce projet. En 2023, l’industriel avait en effet mené des essais prometteurs avec son système « Auto’Mate Demonstratror », lequel permet de ravitailler automatiquement des aéronefs en vol.
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ayant une portée d’au moins 500 km, La solution One Way Effector vise surtout à produire de tels appareils en très grande quantité car l’objectif, avance MBDA, est de trouver un « compromis entre le besoin de masse et de performance, à moindre coût ». « Tiré depuis le sol dans une logique de salve » et doté d’une « charge militaire suffisamment importante », One Way Effector va « exercer une pression constante sur la défense anti-aérienne de l’adversaire », explique MBDA. Et d’ajouter : « Ce nouvel effecteur oblige ainsi les défenses anti-aériennes les plus sophistiquées à se découvrir, facilitant leur repérage et leur neutralisation, conjointement avec l’utilisation d’autres systèmes de frappe longue portée ».
Dans les pages du Journal du Dimanche, Éric Béranger, le PDG de MBDA, a précisé que l’objectif est de produire au moins 1 000 unités par mois. (...). D’où la nécessité de nouer des partenariats avec « un droniste et des acteurs industriels du domaine civil, notamment du secteur de l’automobile », afin de mettre en place un « schéma de production innovant ».
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Alors que le marché automobile français s’enfonce dans la crise [comme ailleurs au sein de l’Union européenne] et que la concurrence chinoise attend son heure avec ses voitures électriques, le secteur peut sans doute trouver sans salut dans la diversification de ses activités. Le 6 juin, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a indiqué qu’un constructeur automobile français, qu’il n’a pas voulu citer, allait produire des drones en Ukraine, en association avec une PME spécialisée. Plus tard, Renault a confirmé avoir été sollicité, avant de préciser qu’il n’avait « pris aucune décision à ce stade ».
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Dévoilé en juin 2023 l’Aarok, de Turgis & Gaillard est désormais prêt à effectuer son vol inaugural. Et cela après avoir fait l’objet d’un marché qui, notifié en décembre dernier par le ministère des Armées, vise à étudier le concept de drone « certifiable mais non certifié ».
En février, lors d’un déplacement à l’aérodrome de Blois-Le Breuil [Loir-et-Cher], où est installé Turgis & Gaillard, M. Lecornu a fait part de son intention de lancer une initiative visant à encourager les PME du secteur de l’aéronautique à développer des drones MALE en leur accordant des subventions financées par les pénalités de retard dues par les industriels qui n’ont « pas été capables [de] délivrer ces grands programmes qui sont clés pour l’armée française ».
(...).
Depuis, au moins quatre autres PME ont investi le segment des drones MALE. Et, ce 17 juin, à l’occasion du Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, le ministère des Armées a signé une convention de subventions accordées à ces cinq industriels [en comptant Turgis & Gaillard] pour « leurs projets de développement de drones MALE bas du spectre ». Les entreprises Daher, Fly’R, SE Aviation et Aura-AERO vont bénéficier de ce dispositif.
-Pour le moment, Daher n’a pas encore communiqué sur son projet de drone MALE.
-Ce qui n’est pas le cas de Fly’R, qui développe le R2-600 MALE, un appareil ayant une envergure réduite grâce à son architecture aérodynamique en aile rhomboïde. « Sa motorisation hybride lui confère une endurance accrue, optimisant ainsi l’accomplissement de sa mission principale », précise la PME, dont le directeur général n’est autre que Laurent Collet-Billon, Délégué général pour l’armement entre 2008 et 2017.
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-Au SIAE du Bourget, SE Aviation présente un appareil qui, basé sur le DRIADE [Drone de Reconnaissance et d’Intervention Autonome pour la Défense de l’Environnement], est plutôt dédié aux missions de surveillance maritime. Ses capteurs sont fournis par Diadès Marine, spécialiste des radars maritimes aéroportés.
-Enfin, spécialiste de la propulsion électrique et hybride pour l’aviation, AURA-AERO développe le drone « ENBATA », avec l’appui de Thales, de Safran et d’ARÉSIA. Affichant une masse maximale de 2 tonnes et pouvant compter jusqu’à 1 tonne de charge utile, cet appareil disposera d’une endurance pouvant aller jusqu’à 55 heures. L’objectif est qu’il soit en mesure d’effectuer son premier vol d’ici fin 2026. À noter que ce projet est accompagné par le général Stéphane Mille, l’ancien chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], ainsi que par le général Bruno Clermont.
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