... s'il est bien raisonnable de poursuivre iciAIRWAR a écrit :La question qu'il faudrait se poser est de savoir

... s'il est bien raisonnable de poursuivre iciAIRWAR a écrit :La question qu'il faudrait se poser est de savoir
Majoritairement mais pas seulement, on y trouve de tout, c'est une "multinationale" (on y a même retrouvé des "citoyens" Français, Américains etc...). Et je ne parle même pas des camps d'entrainement et des financements "étrangers".Les talibans font parti du peuple afghan et pakistanais
Et donc ?et sont porteurs d'une idéologie politique et religieuse
Parfaitement d'accord.AIRWAR a écrit :Le problème n'est pas le drone
En effet OPIT tu as tout à fait raison, tout le problème est là. c'est l'emploi des drones à des fins létales, en temps de paix, qui posent problème. Plus précisémement c'est le fait que le drone permet aujourd'hui que l'on fasse usage de vecteurs aériens en tant de paix pour délivrer de l'armement dans des espaces aériens étrangers de façon quasi journalière et sur le long terme. Ce fait est totalement nouveau dans l'histoire des vecteurs aériens. Jusqu'ici aucun pays ne pouvait faire usage de son aviation de cette manière sans que cela ne soit perçu clairement comme une situation de guerre, aussi bien de la part de sa propre population que de celle du pays qu'il frappe. Avec le drone aujourd'hui, pour le moment c'est devenu différent. En effet on peut mener des opérations aériennes permanentes sans que cela ne soit perçu et reconnu comme une guerre ouverte; ceci générant des deux côtés des senseurs une incompréhension des populations et un risque politique, donc de stabilité interne des Etats parties. C'est la nature conceptuelle du drone qui permet cela. La forme "dématérialisée" modifie la perception que l'on a de l'acte létale, le rendant moins directe, plus diffus pour celui qui ne le reçoit pas. C'est cette modification de perception, différente, nouvelle, qui permet au politique de faire usage des militaires, et leurs matériels aériens UCAV dont ont les a doté, de cette manière là actuellement. Mais la forme imprécise, instable de la manière dont tout ceci est digéré par le commun pousse pour le moment à une forme clandestine de guerres menées et qui ne disent pas leur nom. Il y a donc un risque de développement de cette nouvelle manière de faire, permettant un passage à l'acte plus aisé aux moyens de l'arme aérienne. Sa capacité de sélectivité plaide en ce sens, de même que le confort qu'elle procure en matière de maîtrise de l'information et de la communication sur les opérations.OPIT a écrit :Donc le problème n'est pas le drone mais l'utilisation qui en est faite en temps de paix. Si les mêmes objectifs étaient traités avec des missiles Tomahawk, voire des avions de combat, les réactions seraient totalement différentes. Pourquoi stigmatiser à ce point le drone armé qui n'est finalement qu'un moyen de faire parmi d'autres ?
C'est irrationnel.
flavonoide a écrit :Ce qui pourrait ressembler à un champ de mines "temporaire", est-ce vraiment scandaleux ?jojo a écrit :dezingue automatiquement tout ce qui bouge dans une killbox
Le drone ne permet rien de plus. C'est la perception des populations concernées qui est plus permissive, peut-être parce qu'il est compliqué de considérer ce genre d'agression comme une déclaration de guerre sachant d'où viennent les coups. Alors on accuse le matériel pour se cacher ses propres faiblesses.Mongoose a écrit :Plus précisémement c'est le fait que le drone permet aujourd'hui que l'on fasse usage de vecteurs aériens en tant de paix pour délivrer de l'armement dans des espaces aériens étrangers de façon quasi journalière et sur le long terme. Ce fait est totalement nouveau dans l'histoire des vecteurs aériens.
Tu as isolé ma phrase pour me faire dire un instant ce que je ne pense pas. Dans le texte, cinq lignes plus bas j'écrivais : " C'est la nature conceptuelle du drone qui permet cela. La forme "dématérialisée" modifie la perception que l'on a de l'acte létale, le rendant moins directe, plus diffus pour celui qui ne le reçoit pas. C'est cette modification de perception, différente, nouvelle, qui permet au politique de faire usage des militaires, et leurs matériels aériens UCAV dont ont les a doté, de cette manière là actuellement." Je partage donc ton avis car le drone évidemment n'a intrinsèquement aucune responsabilité.OPIT a écrit :Le drone ne permet rien de plus. C'est la perception des populations concernées qui est plus permissive, peut-être parce qu'il est compliqué de considérer ce genre d'agression comme une déclaration de guerre sachant d'où viennent les coups. Alors on accuse le matériel pour se cacher ses propres faiblesses.Mongoose a écrit :Plus précisémement c'est le fait que le drone permet aujourd'hui que l'on fasse usage de vecteurs aériens en tant de paix pour délivrer de l'armement dans des espaces aériens étrangers de façon quasi journalière et sur le long terme. Ce fait est totalement nouveau dans l'histoire des vecteurs aériens.
La "guerre" contre le terrorisme a permis de franchir un pas en créant un précédant, celui de bombarder un pays tiers en temps de paix. L'idée de génie a été de le faire avec un matériel nouveau, et si ce principe menace de s'étendre c'est bien par la faute de la faiblesse des hommes à refuser une situation inacceptable et non à cause du matériel.
Les bombardements secrets des B-52 au Cambodge, anyone ?OPIT a écrit :La "guerre" contre le terrorisme a permis de franchir un pas en créant un précédant, celui de bombarder un pays tiers en temps de paix.
Rob1 a écrit :Les bombardements secrets des B-52 au Cambodge, anyone ?OPIT a écrit :La "guerre" contre le terrorisme a permis de franchir un pas en créant un précédant, celui de bombarder un pays tiers en temps de paix.
jojo a écrit :Peut-être aussi que la guerre a changé de nature. On ne fait plus de déclaration de guerre en bonne et dû forme, l'ennemi ne porte plus d'uniforme, il n'y a plus de ligne de front...
Quand à l'emploi des drones, je pense que c'est surtout pragmatique. Sa force c'est sa persistance sur zone. Et à force d'observer des cibles, on finit par se dire "c'est vraiment dommage qu'on ne puisse pas leur en coller une nous même !".
C'est pas nouveau, mais c'est devenu la règle plutôt que l'exception. Au point que le mot "guerre" est pratiquement banni du langage politique.Quant à l'absence de ligne de front ou d'hommes en armes dans une armée régulière non, ça ce n'est pas nouveau, il y a bien des conflits du monde contemporain qui ont portés cela de part le passé.
Quand on lit les commentaires sur les blogs, et qu'on voit les co... que racontent les journalistes "grand public" (plutôt que de faire appel à leurs collègues spécialisés), je ne pense pas que le citoyen lambda dans les sociétés occidentales soit "éclairé". Pourtant l'information ne manque pas, mais les gens préfèrent se divertir plutôt que s'instruire.une déconnexion consciente de leur propre population pourtant éclairée aux regards d'opérations menées qui autrefois auraient eux à satisfaire à l'approbation démocratique pour être conduites.
Ce n'était pas l'objet. Ce passage introductif m'a juste paru contradictoire avec la suite de ton propos puisqu'il sous-entendait que le drone possédait une caractéristique technique unique le rendant apte à faire des choses impossibles autrement, alors que cette aptitude repose uniquement sur la perception décalée des opinions publiques.Mongoose a écrit :Tu as isolé ma phrase pour me faire dire un instant ce que je ne pense pas.
L'opé est restée totalement inconnue du public, à l'exception d'un entrefilet que personne n'a repris, pendant plus de 4 ans. Rien à voir avec le programme de drones au Pakistan qui est "secret" mais dont on entend parler toutes les semaines.jojo a écrit :Et l'exemple des bombardements "secrets" au Cambodge n'est pas un bon exemple d'opération secrète. C'est un secret de polichinelle...
Aujourd'hui avec les Reaper, mais au début du programme avec les Predator A de la CIA, combien de temps avant qu'on l'aprenne ?Rob1 a écrit :L'opé est restée totalement inconnue du public, à l'exception d'un entrefilet que personne n'a repris, pendant plus de 4 ans. Rien à voir avec le programme de drones au Pakistan qui est "secret" mais dont on entend parler toutes les semaines.jojo a écrit :Et l'exemple des bombardements "secrets" au Cambodge n'est pas un bon exemple d'opération secrète. C'est un secret de polichinelle...
Quelques jours après les premières frappes (ou du moins certaines d'entre elles), quelques heures sans doute pour la frappe de 2002 au Yémen. Ca fait depuis 2006 que j'en ai entendu parler. Puta*n, huit ans.jojo a écrit :Aujourd'hui avec les Reaper, mais au début du programme avec les Predator A de la CIA, combien de temps avant qu'on l'aprenne ?
Qui dit utilisation des drones ne dit pas forcément guerre secrète.Rob1 a écrit :Quelques jours après les premières frappes (ou du moins certaines d'entre elles), quelques heures sans doute pour la frappe de 2002 au Yémen. Ca fait depuis 2006 que j'en ai entendu parler. Puta*n, huit ans.jojo a écrit :Aujourd'hui avec les Reaper, mais au début du programme avec les Predator A de la CIA, combien de temps avant qu'on l'aprenne ?
Tout à fait d'accord.jojo a écrit :C'est pas nouveau, mais c'est devenu la règle plutôt que l'exception. Au point que le mot "guerre" est pratiquement banni du langage politique.Quant à l'absence de ligne de front ou d'hommes en armes dans une armée régulière non, ça ce n'est pas nouveau, il y a bien des conflits du monde contemporain qui ont portés cela de part le passé.
"être éclairé" dans ma phrase est à prendre dans un sens que tu trouveras aussi dans bien des littératures, à savoir : être au courant de...de ce qu'il se dit... être au fait de...sans présager d'un haut niveau de conscience.jojo a écrit :quote]une déconnexion consciente de leur propre population pourtant éclairée aux regards d'opérations menées qui autrefois auraient eux à satisfaire à l'approbation démocratique pour être conduites.
Quand on lit les commentaires sur les blogs, et qu'on voit les co... que racontent les journalistes "grand public" (plutôt que de faire appel à leurs collègues spécialisés), je ne pense pas que le citoyen lambda dans les sociétés occidentales soit "éclairé". Pourtant l'information ne manque pas, mais les gens préfèrent se divertir plutôt que s'instruire.
Dans d'autre sociétés moins "démocratiques" le problème serait plutôt le manque d'information.
Pour le cas de l'Indochine, il faut rappeler qu'il s'agissait là d'une opération militaire en territoire coloniale français, faisant donc partie de l'empire coloniale français; territoire certainement pas perçu à l'époque par la population française comme un Etat disposant de sa souveraineté. Ceci ayant largement conditionné l'absence d'intérêt chez nos ainés compatriotes, de surcroit au sortir de six années d'un conflit majeur ! Sans parler du faible niveau d'information, sans commune mesure avec le temps contemporain des drones.jojo a écrit :Et la "déconnexion" de la population n'est pas nouvelle non plus. La guerre menée par la France en Indochine avec des militaires professionnels en est un bon exemple.
Qu'ils soient vains, c'est certain, mais cela n'enlève en rien la légitimité de les évoquer, particulièrement quand on observe une inclination vers un cadre d'emploi qui peut poser question.jojo a écrit :Et tous ces problèmes "éthiques" sur l'utilisation des drones me semble vains. On redécouvre la roue. Tous les progrès techniques en matière d'armement visent à allonger la portée de ses propres armes pour se mettre à l'abris de l'adversaire.
V1, V2, SCUD, missiles balistiques, missiles de croisière...
Encore une fois, ce n'est pas de cette question dont nous débattons... Et si cela avait été le cas, pour souffrir la comparaison avec la question soulevée par certains emplois fait des UCAV, je t'aurai demandé si ton type OHIO l'eut déjà fait clandestinement sur le long terme, hors cadre onusien ou de coalition internationale...jojo a écrit :Un SSGN type OHIO qui vide ses soutes de Tomahawk à + de 1000km de sa cible ne risque rien. Et il ne sait pas ce qui se trouvera sur zone après plusieurs minutes de vol de ses missiles, contrairement au drone qui tire à moins de 10km de sa cible.
Et le militaire n'est pas celui qui prend la décision d'employer les moyens armés contre un Etat souverain. Cela relève d'un autre pragmatisme, dépassant largement ce que tu énumères ci dessus. Le politique se fait présenter des options par le militaire, la décision est prise ensuite avec des considérations que tu qualifies de "philosophiques." Il n'empêche que c'est le "philosophe pragmatique" qui prend la décision et non pas le seul pragmatique qui lui aura charge d'éxécuter la tâche qui lui sera confiée avec les moyens dont on l'aura doté.jojo a écrit : Cette discussion est intéressante, mais les militaires sont des pragmatiques avant d'être des philosophes.
Les avantages du drone sont certains:
- persistance sur zone
- capteurs puissants
- invulnérables dans des environnements permissifs
- évite d'exposer des hommes au sol.
L'armement c'est la cerise sur le gâteau.
Il n'empêche qu'ils le sont. Après si tu te fais tes propres définitions des mots ou reconsidère ce qu'ils devraient signifier, là forcément pour discuter sur des questions précises cela devient compliqué. Le droit international selon Jojo, je ne connais pas donc forcément on ne va pas se comprendre.jojo a écrit :Tu parles beaucoup d'État souverain, mais pour moi la Somalie et le Yemen n'en sont pas. La souveraineté Pakistanaise ne s'exerce pas non plus dans la zone tribale frontalière du Pakistan.
Pourquoi parles tu de cela ? Si c'est pour justifier que le Pakistan ne peut être un Etat souverain à ce titre, cela ne tient pas. Jojo, la notion d'Etat au sens ou tu l'évoques est totalement absente de la définition de ce qu'est un Etat souverain en droit international où défini par la convention de Montevideo.jojo a écrit : Et c'est bien l'absence d'État qui fait de ces lieux des paradis pour terroristes.
Complètement d'accordjojo a écrit :C'est pas pour ça qu'il faut y massacrer tout le monde. Mais les drones y font moins de dégâts que les forces locales quand elles interviennent.
De même la notion de paix est bien relative dans ces pays.
jojo a écrit :Si tu veux des frappes ciblées régulières avec d'autres vecteurs que des drones tu as Israël. Bien qu'il soit difficile de considérer la Palestine comme un État souverain.
Ceci également...jojo a écrit :Bref, on peut s'offusquer qu'il y ait des frappes. Mais s'offusquer que ce soit un drone alors que ça ne réagit pas/peu quand c'est un avion/ hélico (Israël en Palestine et en Syrie) ou un Tomahawk (USA au Yémen) c'est hypocrite.
Mais moi non plus, ce n'est pas l'utilisation du drone en tant que tel qui me pose problème. Je trouve ces engins extrêmements intéressants et très utiles sur le plan militaire, Avec eux, il n'y aurait jamais eu Dresden. L'UCAV est certainement aujourd'hui le vecteur à vocation létale le plus adapté au DIH; c'est pour dire !jojo a écrit :Tant que les drones ne choisissent pas leurs cibles de manière autonome, ce n'est pas l'utilisation du drone qui me pose problème.
Milos, justement, ces "philosophes et bien-pensants" disent tout à fait le contrairemilos a écrit :Jetons toutes ces mécaniques. Appliquons ce que nous disent tous ces philosophes et bien pensants. Revenons en à la guerre humaine, à l'ancienne. Cassons des cranes au fléau d'armes, coupons des bras à grands coups de hache, ouvrons de ventres à l'épée ...
Mais bien sûr; et membre de l'ONU, tout comme le Yémen et le Pakistan.jojo a écrit :La Somalie État souverain![]()
jojo a écrit :Aller, moi aussi j'arrête là