Rama a écrit :@Macwan
Crickey a raison: le concept "règle morale de la guerre", ne se racroche à aucune réalité.
Les peuples et les civilisations ont des morales... pas la guerre.
La seule tentative de "moraliser la guerre" à été la convention de Genève, qui est une initiative occidentale (Eurpéenne au départ, le déclancheur ayant été la bataille de Solferino).... Cette convention n'est née que de l'initiative d'une seule des morales civilisatrice (la judéo-chrétienne pour être précis).
Elle n'a d'ailleur absolument pas empéché les atrocité de 1914-1918, l'utilisation de Gaz, l'asservissement des population conquises (Il n'y a plus de Belges assez agés pour s'en souvenir, mais en 1914-1918, ils ont été victime d'une mise en coupe réglées, et soumis à une terreur avec des atrocités équivalentes à celles commises dans les territoires soviétiques en 41-44).... et pourtant z'avaient pas fait très mal aux Allemands en 1914, les Belges....
La théorie du "à partir du moment ou un acteur de la guerre devient immoral, il n'y a plus de limites" ne tien absolument pas la route..... elle peut juste servir à un des belligérant à justifier, vis-à-vis de sa propre population, des actes que sa propre morale réprouve.
.... bref... c'est une théorie à usage interne, servant faire bonne figure vis à vis de sa propre morale.
Désolé Rama, mais je crois que tu fais une petite erreur de lecture et notre opposition n'est pas totale :
Nous, y compris l'historien en question, parlons de RègleS moraleS de la guerre, et non de règle morale universelle de la guerre. Cela suggère comme tu le remarques judicieusement le fait que chaque belligérant a ses propres règles morales liées à sa société. Ce que la plupart des gens associe à une guerre 'morale" tient dans le fait que les bélligérants ont conscience des valeurs de leurs ennemis et les traitent dans le cadre de ces valeurs... un concept bien utopique je te l'accorde mais qui nous permet de ne pas situer tous les conflits au même niveau de violence morale et physique, car toutes les guerres n'ont pas les mêmes motivations, ou dumoins les mêmes voix.
Enfin tu fais fi du concept de violation, où l'asservissement n'est pas commun à la guerre mais bel et bien le résultat d'une construction idéologique. Ce fut le concept des "hilotes" sous Sparte, de la colonisation et de l'esclavage, et des hiérarchies racistes de l'Allemagne, de l'Italie et du Japon pendant la seconde guerre mondiale (et la première avec les Belges par exemple).
La violation des règles morales de la guerre est donc le recoupement d'une idéologie de domination avec l'infraction d'un code de normes et de valeurs d'une société par une autre, la guerre étant le cadre d'application du processus ; ce que l'échange ne permet pas la guerre le peut.
Je rappelle au passage que l'histoire est une science humaine, comme la philosophie (la matière mère) ou encore la sociologie, et qu'elle n'est donc pas "exacte". Lorsqu'un historien développe ce genre de concept, il y a forcément un part d'inexactitude, mais il y a aussi une part de véracité.
Et ce n'est pas parce qu'il est américain qu'il faut le snober non-plus.
Enfin, bref...