
https://caraktere.com/los/1242-los-n77.html
+ Le pari du porte-avions
La forge d'une arme nouvelle
+ Le pont blindé de la classe Illustrious
Un bilan plus que mitigé
Le pont blindé de l'illustrious tant vanté par les anglais ne fait pas l'unanimité

Au minimum? C'était sa charge standard . Avec des bombinettes de 50 kgs sans aucune utilité dans la lutte anti-navire (à la limite contre le personnel ou en SEAD pourquoi pas mais je ne pense que c'était quelque chose qui avait été théorisé par les Allemands). Je pense que la bombe de 1000 kgs restait relativement rare pour les Stukas (d'autant qu'elle était elle-même disponible en quantité limitée en Méditerranée).warbird2000 a écrit : Or le Stuka emportait au minimum une bombe de 500 kg
Pas tout lu mais je n'ai pas grand chose à dire de plus.garance a écrit : ↑dim. févr. 02, 2025 6:31 pmJe vous le dit franchement bien que cet article ait été écrit dans ma crèmerie ... il n'est - à mon avis - pas top c'est clair pour certaines raisons.
La conception des Illustrious correspond à une vision et un positionnement propres à la RN qui initialement ne sont pas si malavisés que cela.
L'idée est simple, les Brits contrairement aux Américains parquent et reconditionnent systématiquement leurs appareils dans les hangars, d'où l'idée pas si bête de les protéger par un pont blindé ... Ce d'autant que la FAA ne dispose pas de beaucoup d'avions, budgets obligent.
Les p-a Brits opèrent beaucoup en Méditerranée dans des zones susceptibles d'être couvertes en quasi permanence par les bombardiers horizontaux italiens.
D'autre par nous sommes à une époque (36/37) où la doctrine d'emploi du p-a d'escadre demeure assez floue ou disons en cours de rédaction tant chez les Brits qu'aux USA et au Japon. On se préoccupe alors de protéger AUSSI les p-a contre les obus d'artillerie des croiseurs que les p-a, pensent-on, pourraient avoir à affronter au cours d'un combat de rencontre à l'aube, d'où l'idée d'un blindage horizontal ET latéral. Si on regarde d'ailleurs les travaux de conception des Yorktown à peu près à la même époque on s'aperçoit que la protection contre les obus de 6'' est aussi une préoccupation très présente.
Les Illustrious représentent donc le concept de la protection poussé presque à son paroxysme pour l'époque (regardez les Midway 10 ans plus tard les Américains y reviendront comme quoi ...). Quand ils sont conçus les bombardiers en piqué emportent des bombes de 250 kg pas de 500 ...
Ce niveau de protection sur des bâtiments de taille raisonnable a bien sûr des conséquences: navires très chargés = peu de capacités aéro, cloisonnement important, hauteur sous barrots faible imposant des voilures repliables sous contrainte ... ; poutre navire hyper rigide soumise aux déformations induisant des réparations longues et difficiles.
Après faut-il en déduire que ces barcasses étaient de médiocres outils, il faut nuancer ce qu'à mon avis l'article ne fait pas...
Si vous regardez attentivement le damage report de l'Illustrious après le 10/01/41 où il se fait matraquer par le X Fliegerkorps on s'aperçoit que sur les 5 bombes qui frappent le pont d'envol (des SAP de 250 et 500 kg) toutes sauf une touchent ce pont d'envol derrière l'ascenseur arrière ou à son niveau. OR il se trouve que le pont d'envol des Illustrious n'est blindé (4.5'' d'acier cémenté Vickers - une protection > à celle des croiseurs lourds de l'époque) qu'entre les deux plate-formes élévatrices d'ascenseur et pas à ses extrémités, ce qui est logique car cela correspond à la surface du hanger >... Donc là où la majorité des coups sont portés le bâtiment n'a pas ou peu de protection horizontale CQFD d'où des dommages considérables dans les niveaux < dommages auquel le bâtiment survit malgré tout... La bombe de 500 kg qui perce le pont d'envol dans sa partie blindée est stoppée par le pont du hangar >.
Quand les porte-avions britanniques doivent faire face aux Kamikazes en 45 les ponts blindés ne seront jamais percés et les barcasses resteront opérationnelles. Au point d'impact le pont d'envol est déformé: la recette ? ont coule du béton dans le creux on lisse et c'est reparti ...
J'ai lu cet article et je le trouve très réducteur dans son argumentation et lapidaire dans sa forme ...
Le sujet méritait mieux, à commencer par moins de parti pris de la part des auteurs ;-)
Tiens d'ailleurs, qui sont les auteurs des deux articles sur les PA ?
Xavier Tracol pour "Le pari du porte-avion".Rob1 a écrit : Tiens d'ailleurs, qui sont les auteurs des deux articles sur les PA ?
C'est dommage qu'ils ne soient pas précisés sur le site de Caraktère, depuis quelques temps je me dis que les auteurs tendent à être d'une qualité constante, et donc quand on n'a pas de compte-rendus d'un article, un des meilleurs indices de sa qualité est le nom de l'auteur.
J'aurais plutôt ditwarbird2000 a écrit : ↑lun. févr. 03, 2025 1:51 pmEt même avec une dizaine d'essex, les usa n'ont pas pu empècher les kamikazes de passer.
non ?Et même avec des centaines de kamikaze les japonais n'ont pas pu empêcher les Essex de passer.
va voir le lien suivantTOPOLO a écrit : ↑lun. févr. 03, 2025 2:51 pmJ'aurais plutôt ditwarbird2000 a écrit : ↑lun. févr. 03, 2025 1:51 pmEt même avec une dizaine d'essex, les usa n'ont pas pu empècher les kamikazes de passer.non ?Et même avec des centaines de kamikaze les japonais n'ont pas pu empêcher les Essex de passer.
6 April 1945
A Yokosuka D4Y3 Suisei "Judy" kamikaze struck a glancing blow to the island with the only apparent damage being a hole in the Type 272 radome forward of the bridge. However, after the plane crashed into the sea, its bomb exploded underwater close alongside. This inflicted severe structural damage, with the outer hull opened up and some of the frames cracked. The damage did not interrupt flight operations, but speed was limited to 19 knots. Sent home and arrived at Rosyth on 27 June 1945 for what was intended to be a four month repair and refit, but the end of the war slowed work and changed plans. She recommissioned in June 1946 as a trials and training carrier, replacing HMS Pretoria Castle
Je suis désolé de revenir sur ce point précis mais c'est effectivement le cas, quand cette génération de porte-avions est conçue (grosso modo le milieu des années 30) la possibilité de devoir affronter des bâtiments de surface notamment des croiseurs légers appartenant à des escadres d'éclairage arrivant à portée de tir à l'aube après une progression nocturne rapide est très clairement prise en compte par les états-majors et les travaux du Bureau Constructions & Repair américain sont extrêmement précis sur ce plan... et font l'objet d'une documentation nombreuse.il est à notre avis erroné d’affirmer « si on regarde d'ailleurs les travaux de conception des Yorktown à peu près à la même époque on s'aperçoit que la protection contre les obus de 6'' est aussi une préoccupation très présente »
OK, je comprends un peu mieux car l'article se concentre quand même beaucoup sur les points négatifs des Illustrious. Dont certains ne peuvent pas vraiment être imputés à leur pont blindé, comme par exemple la protection sous-marine.David Z. a écrit : Tout ceci s'entend fort bien, mais j'insiste à mon tour, personne n'a dit qu'ils étaient "ratés", "bilan mitigé", comme écrit dans l'article, ce n'est tout de même pas la même chose. L'objectif étant de faire contre-poids (d'où le parti-pris) à la "légende", c'est pourquoi, en si peu de signes, les qualités de ces navires n'ont pas été mises en avant.
En effet, Lt. ou Lt.Cdr. Rupert Claude Tillard né le 18/11/09 et abattu en mer par des CR.42 le 8/05/41.David Z. a écrit : Selon d’autres sources britanniques (2) , il s’agirait précisément d’un Fairey Fulmar de l’Ark Royal, piloté par le Lt. Tillard, du N° 808 Naval Air Squadron, qui revendique un bombardier abattu en flammes, vu s’abîmer en mer. Étant donné qu’aucun bombardier trimoteur italien S.79 n’a été porté manquant ce jour-là, il apparaît évident qu’il s’agissait bien de l’inoffensif Le Verrier.
(2) https://www.naval-history.net/xGM-Chron ... _Royal.htm, 27/11/1940.
C'est aussi ce que dit C. Shores, dans "Malta, the Hurricane years", p. 94.
Sur le plan techniquegarance a écrit : ↑lun. févr. 03, 2025 9:47 pmMoi non plus et à titre personnel je n'ai jamais lu quelque chose se rapportant à une ou des caractéristiques exceptionnelles de cette classe de bâtiment qui aurait pu contribuer à une éventuelle "légende" au sens ou on l'entend traditionnellement comme par exemple pour le Yamato ou le Bismarck.
Peut-être qu'Enrico Cernuschi a crédité cette classe d'une soit disant "légende" qui aurait été inventée de toute pièce par les Britanniques afin ensuite de présenter son argumentation comme étant une salutaire remise à plat...
Merci pour ton excellent article dans los!David Z. a écrit : ↑lun. févr. 03, 2025 7:24 pmPour parler d'autre chose, mais toujours dans le même numéro de Los!, un petit encadré destiné à l'article sur la bataille du cap Teulada n'a pu trouver sa place. Je vous le livre ici, s'agissant d'aviation, en l'occurrence la mort de Guillaumet et de Chiappe.
Le « mystère » de la mort d’Henri Guillaumet et de Jean Chiappe
Le 27 novembre 1940, alors que Britanniques et Italiens s’empoignent au large du cap Teulada, le quadrimoteur postal Farman NC.223.4 Le Verrier, immatriculé F-AROA, est chargé d’emmener l’ancien préfet de police de Paris, Jean Chiappe, à Damas via Beyrouth, afin de prendre ses nouvelles fonctions de haut-commissaire au Levant. L’appareil est piloté par Henri Guillaumet, un vétéran de l’Aéropostale, dont les exploits ont défrayé la chronique quelques années plus tôt. Malheureusement, l’appareil survole la zone des combats et ne survit pas à l’attaque de chasseurs, s’abîmant en mer avec tous les hommes présents à bord, dont aucun ne survit.
La plupart des sources bibliographiques et celles qui sont facilement consultables en ligne (dont Wikipédia), évoquent l’attaque fatale d’un chasseur italien. Rares sont celles qui parlent d’une éventuelle attaque de chasseurs britanniques, ou tout simplement du doute existant quant à l’origine des assaillants. Or, même si des pilotes italiens revendiquent quelques victoires ce jour-là, il apparaît clairement que le Farman, pourtant bien identifié et empruntant la route réglementaire, est tombé sous la mitraille britannique. Dans une lettre à sa femme datée du 28 novembre 1940, l’amiral Somerville écrit : « […] Nous avons abattu deux, voire trois appareils ritals, et un satané Français (1)» . Selon d’autres sources britanniques (2) , il s’agirait précisément d’un Fairey Fulmar de l’Ark Royal, piloté par le Lt. Tillard, du N° 808 Naval Air Squadron, qui revendique un bombardier abattu en flammes, vu s’abîmer en mer. Étant donné qu’aucun bombardier trimoteur italien S.79 n’a été porté manquant ce jour-là, il apparaît évident qu’il s’agissait bien de l’inoffensif Le Verrier.
(1) Michael Simpson, The Somerville Papers, Routledge, 1995, p. 214.
(2) https://www.naval-history.net/xGM-Chron ... _Royal.htm, 27/11/1940.
C'est aussi ce que dit C. Shores, dans "Malta, the Hurricane years", p. 94.
'Aces High' lui crédite pourtant ce SM79 en collaboration avec ses deux ailiers.David Z. a écrit : Sur son palmarès, aucun SM.79 abattu le 27 novembre 1940, mais plusieurs sont endommagés.