Sans psychoter sur Skynet, un petit rien peut dérégler l'électronique et si un appareil équipé d'armement et de conduites de tir se met à faire n'importe quoi, ça peut faire mal

On est bien d'accord.jojo a écrit :Dans l'ensemble je suis d'accord avec toi. Maintenant pour attaquer une cible fixe aux coordonnées connues, pas besoin d'opérateur. Le SCALP et l'AASM IR ont des auto-directeur à imagerie qui font de la reconnaissance de scène et de cible. Je parle ici de bâtiments fixes.
Oui, et pendant ce temps là, sur, des mauvais garçons sont en train de faire le leur, et rigolent bien, en voyant et lisant nos belles réflexions humanitaire.Le problème posé par les drones ne relève pas véritablement des considérations que vous évoquez.
Ça va au delà de "c'est lâche , pas lâche " ou "c'est pas mieux de s'engager au sol" "Azincourt"......
La question aujourd'hui est juridique, du domaine du droit international, des conventions de Genève. Cet éminament plus complexe. Je ne rentrerai pas ici dans les détails, mais il faut savoir qu'à ce jour les conditions d'emplois des drones par les Etats sont en cours de définitions; ceci sous entendant qu'aujourd'hui il y a de gros vides juridiques pouvant autoriser certaines dérives qu'ils seraient difficiles de réprimer avec la légitimité nécessaire , à laquelle nous nous astreignons en occident, sans désignation de responsabilité possible du point de vue juridique sur le plan international. Chaque Etat aujourd'hui s'y trouve exposé et en a parfaitement conscience. C'est pourquoi un processus de définition des conditions d'emplois de ces vecteurs est en cours.
Si ce seulement ça se limitait au domaine des drones ce genre de raisonnement juridique...apollo a écrit :Oui, et pendant ce temps là, sur, des mauvais garçons sont en train de faire le leur, et rigolent bien, en voyant et lisant nos belles réflexions humanitaire.
En y repensant, cela me fait penser à certaines scènes de " MARS ATTACK ", où les martiens sont morts de rire après leurs mauvais coup contraire à notre logique de GENTIL.
Et le tireur d'élite qui va placer sa balle de calibre 7,62 OTAN dans le torse de sa cible barbue classée "à abattre" et ce à près de 600 m, depuis quand ça pose des problèmes juridiques ???eutoposWildcat a écrit :Les drones peuvent tout de même avoir une particularité : leurs opérateurs peuvent être complètement hors de portée des assaillis, de sorte que pour la force armée attaquante il n'y ait strictement aucun risque humain. C'est ça, je crois, qui focalise beaucoup l'attention.
Cela dit, les missiles de croisière l'ont déjà permis il y a longtemps, et dans bien des cas les appareils de combat pilotés ont frappé des cibles qui n'avaient aucunement le niveau technologique requis pour se défendre de toute façon.
Il faut bien noter que le sujet mobilise beaucoup moins les journalistes militaires.
Ce qui mobilise davantage l'attention des spécialistes, c'est beaucoup plus la discrétion des frappes et le fait qu'elles soient bien souvent menées dans un cadre civil et parfois carrément clandestin. Et ça, de fait, c'est relativement nouveau. Pas par l'idée même, mais par l'ampleur et la relative facilité de la mise en œuvre.
EDIT: Ah, eh bien grillé sur ce dernier point par Mongoose.
J'ai entendu parler de la même chose...jojo a écrit : Peu de temps après une autre aurait verrouillé un F-16 CJ qui n'aurait pas fait la fine en balançant son AGM-88. Ce sont des anecdotes qui étaient sorties à l'époque, mais ma mémoire peut me jouer des tours.
Ce qui pourrait ressembler à un champ de mines "temporaire", est-ce vraiment scandaleux ?jojo a écrit :dezingue automatiquement tout ce qui bouge dans une killbox
Jusqu'à preuve du contraire, même en mode SP le missile ne part pas tout seul. Il faut quand même que le pilote appuie sur le bouton rougeScrat a écrit :J'ai entendu parler de la même chose...jojo a écrit : Peu de temps après une autre aurait verrouillé un F-16 CJ qui n'aurait pas fait la fine en balançant son AGM-88. Ce sont des anecdotes qui étaient sorties à l'époque, mais ma mémoire peut me jouer des tours.
Le pilote de F-16 CJ avait validé le mode SP (Self Protect) du AGM-88.
Dès lors, tout verrouillage fort d'un radar quel qu'il soit est considéré comme une menace et traité comme tel par le tir automatique d'un HARM. Adios le radar de batterie...
La différence vient du fait qu'avec un sniper tu vas traiter la cible et uniquement elle.Scrat a écrit :Et le tireur d'élite qui va placer sa balle de calibre 7,62 OTAN dans le torse de sa cible barbue classée "à abattre" et ce à près de 600 m, depuis quand ça pose des problèmes juridiques ???eutoposWildcat a écrit :Les drones peuvent tout de même avoir une particularité : leurs opérateurs peuvent être complètement hors de portée des assaillis, de sorte que pour la force armée attaquante il n'y ait strictement aucun risque humain. C'est ça, je crois, qui focalise beaucoup l'attention.
Cela dit, les missiles de croisière l'ont déjà permis il y a longtemps, et dans bien des cas les appareils de combat pilotés ont frappé des cibles qui n'avaient aucunement le niveau technologique requis pour se défendre de toute façon.
Il faut bien noter que le sujet mobilise beaucoup moins les journalistes militaires.
Ce qui mobilise davantage l'attention des spécialistes, c'est beaucoup plus la discrétion des frappes et le fait qu'elles soient bien souvent menées dans un cadre civil et parfois carrément clandestin. Et ça, de fait, c'est relativement nouveau. Pas par l'idée même, mais par l'ampleur et la relative facilité de la mise en œuvre.
EDIT: Ah, eh bien grillé sur ce dernier point par Mongoose.
Il faudrait surtout éloigner les avocats du domaine militaire sinon un jour, les soldats vont être poursuivis pour meurtre quand ils abattront un ennemi régulier.
A la guerre, c'est toujours le plus fort qui gagne soit parce qu'il a plus de soldats, plus d'armes ou parce qu'il a des technologies qui lui permettent de frapper sans craindre de ripostes. Mais que je sache ce n'est pas interdit...
Ca c'est un problème de munition, pas de vecteur. Un avion piloté fera les mêmes dégâts.AIRWAR a écrit :Le problème avec un drone c'est que tu vas traiter la cible et tout ce qu'il y a autour,femme,enfant,bétail,habitation,etc.....
Je vais être cynique, mais il semble que les personnes ciblées par les frappes de drone US sont généralement des terroristes, qui ont tendance à provoquer des attentats (suicides) au milieu des civils. Ils ne se posent pas trop de questions éthiques.jojo a écrit :Je vais être cynique, mais il semble que les personnes ciblées par les frappes de drone US sont généralement des terroristes, qui ont tendance à provoquer des attentats (suicides) au milieu des civils. Ils ne se posent pas trop de questions éthiques.
40 morts 200 blessés dans un attentat à la voiture piégée sur un marché ça fait 10 sec aux infos.
Par contre 10 morts dans des dommages collatéraux (toujours malheureux et absolument à éviter) ça émeut tout le monde.
Pendant la 2ème guerre mondiale en France il y a eu beaucoup de morts civils dans le bombardements alliés. C'était un mal nécessaire (j'ai en mémoire 40000 civils tués par les bombardements alliés).
Plus près de nous, 10 morts dans une embuscade à Uzbeen, et on envoie les familles sur places pour voir, et on veut envoyer la hiérarchie au tribunal pour mise en danger de la vie d'autrui (heureusement ça s'est arrêté avant)![]()
Il faut peut être en finir avec les mythes de "la guerre propre" ou "la guerre 0 morts".
La guerre fait des morts quels que soient les armes employés. Et les conflits où la population n'a pas eu à souffrir (si jamais il y en eu) sont des exceptions.
C'est comme ça depuis la nuit des temps.
Je suis d'accord avec toi mais la comparaison était faite entre un sniper et un drone et par raccourci sa munitionOPIT a écrit :Ca c'est un problème de munition, pas de vecteur. Un avion piloté fera les mêmes dégâts.AIRWAR a écrit :Le problème avec un drone c'est que tu vas traiter la cible et tout ce qu'il y a autour,femme,enfant,bétail,habitation,etc.....
Le seul véritable "problème" de conscience posé par le drone repose uniquement sur l'absence de possibilité de défense ou de représailles, l'opérateur étant à l'abris. Le cas s'est déjà présenté plusieurs fois dans l'histoire, avec l'invention des armes de jet, puis des armes à feu, puis des blindés, puis des avions, puis des missiles balistiques. Donc finalement, ces beaux penseurs ne font que s'offusquer d'un déséquilibre vieux comme le monde mais aussi recherché par tout le monde pour des raisons évidentes.
Je ne pensais même pas aux attentats en Occidents, mais des attentats contre leur propre population, en Irak, en Afghanistan ou au Pakistan.Mais que peut on qualifier de terrorisme ,des gens qui luttent contre d'autres en voulant leur imposer chez eux une pseudo démocratie alors que le but est tout autre.
Bien sûr il faut limiter les dégâts collatéraux. Mais est-ce que obliger le soldats à se battre avec une main attacher dans le dos avec des ROE trop restrictives est la bonne solution ?La question éthique c'est justement toute la différence entre un état démocratique et le reste.
Peut-être parce que le drone est (faussement) relié à un robot-tueur dans l'imaginaire collectif ?OPIT a écrit :Pourquoi stigmatiser à ce point le drone armé qui n'est finalement qu'un moyen de faire parmi d'autres ?
Entre autres chosest ! Mais ce n'était pas une vraie question...Azrayen a écrit :Peut-être parce que le drone est (faussement) relié à un robot-tueur dans l'imaginaire collectif ?OPIT a écrit :Pourquoi stigmatiser à ce point le drone armé qui n'est finalement qu'un moyen de faire parmi d'autres ?
Le problème n'est pas le drone mais les dégâts que sa munition fait auprès des populations civiles d’états qui ne sont pas en guerre contre l'utilisateur des drones.OPIT a écrit :Donc le problème n'est pas le drone mais l'utilisation qui en est faite en temps de paix. Si les mêmes objectifs étaient traités avec des missiles Tomahawk, voire des avions de combat, les réactions seraient totalement différentes. Pourquoi stigmatiser à ce point le drone armé qui n'est finalement qu'un moyen de faire parmi d'autres ?
C'est irrationnel.
Les talibans font parti du peuple afghan et pakistanais et sont porteurs d'une idéologie politique et religieuse.jojo a écrit :Pour les représailles voir les Hermès 450 Géorgien abattu par un MiG 29 Russe pendant le conflit entre les 2 pays.
Les Talibans n'ont pas plus de moyen d'abattre un F-16 ou un B-1 qu'un drone.
Alors dire que le drone est imoral parce que les cibles n'ont pas les moyens de se défendre est absurde. De tout temps les militaires ont cherché à avoir un avantage technologique sur leur adversaire.
Est-ce qu'on doit aussi enlever les casque et gilets de combats de nos soldats pour les lettres à égalité et rendre le combat plus moral ?
Le drone est un moyen parmi d'autres. L'aspect moral dépend de l'usage qui en est fait. Il y a toujours des hommes aux commandes.
Est-ce qu'il est normal que les Talibans puisse circuler en toutes liberté dans les zones tribales à la frontière Afghane ? Qu'ils y recrutent et endoctrine des jeunes et lancent des attentats en Afghanistan et au Pakistan même ?
Si la population rejetait cette frange extrémiste, si le Pakistan contrôlait l'ensemble de son territoire le problème n'existerait pas.
On philosophe dans nos canapés avec des valeurs qui n'ont pas cours là bas...