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Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : dim. avr. 22, 2018 9:19 pm
par shingouz
Dans le dernier fana, dans un article sur la chasse aux pétroliers iraniens par l'aviation irakienne, couler un pétrolier, et donc (peut être) tout gros bateau) semble assez compliquer pour des avions.

Quand est il vraiment ? Cela est il si dur de couler un bateau de plus de 100.000 tonneaux ?
Et pour l'efficacité ? Exocet vs. BGL ?

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : dim. avr. 22, 2018 9:40 pm
par kekelekou
Il me semble que le « problème » est que l’ydrocarbure transporté est très lourd, et donc très difficile à allumer.

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : dim. avr. 22, 2018 9:46 pm
par falcon29
Les ballasts remplis d'eau se situe de chaque côté d'un bâtiment donc en théorie on compense la prise d'eau avec le remplissage des ballasts opposés sur les photos du fana a chaque fois on vois des trous ou un feu mais pas de déchirure de la coque.

Pas expert mais l'exocet ne semble pas assez puissant pour déchirer ou ouvrir une coque. Seul l'explosion de la cargaison pourrais avoir l'effet escompté. Mais vu la taille de certain bestiau leur largeur et le compartimentage en effet ça doit pas être évident. Mais je me suis fait la même remarque toi

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : dim. avr. 22, 2018 10:48 pm
par jojo
Pour être clair, un seul Exocet n'est pas prévu pour couler un super-tanker...

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 10:33 am
par Milos
Un super tanker est une succession de citernes. Seule la partie arrière contient machines et équipements. Un missile devra taper à cet endroit pour espérer stopper le bateau. Mais pour le couler il faudra une (des) torpille(s).

Le Sheffield a été détruit par l'incendie qui s'est propagé par le circuit électrique.

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 11:04 am
par Papoula
Difficile ?
Les rocher bretons y arrivent facilement eux.... :hum:

Ok, :exit:

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 11:10 am
par garance
Un pétrolier c'est essentiellement du vide ... ou du vide rempli de fluide en plus ce fluide est plus léger que l'eau ... dans ces condition une charge de 165 kg peut difficilement causer des dommages importants en dehors des locaux de conduite du pétrolier
en revanche si la cargaison s'embrase c'est une autre limonade ...

Mais au final coulé ou pas un pétrolier attaqué = montée en flèche des primes d'assurance et des tarifs des contrats d’affrètement sans parler de trouver des armamteurs volontaires et des navires performants pour aller dans les zones à risque, et çà, çà fait mal ...

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 11:19 am
par OPIT
Les marées noires sont aussi passées par là. Si couler un pétrolier n'était déjà pas trivial il y a 40 ans, ça l'est encore moins aujourd'hui.

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 11:25 am
par Claymore
Papoula a écrit :Difficile ?
Les rocher bretons y arrivent facilement eux.... :hum:

Ok, :exit:
Oui mais parce que l'Amoco n'avait pas de coque à double paroie, or à la suite des marées noires successives arrivées depuis tous les pétroliers construits doivent avoir une double coque au niveau des citernes de cargaison (à minima) ça revient à avoir un blindage supplémentaire comme sur les chars si on tape là.

De plus comme il a été dit plus haut les pétroliers ne sont qu'une succession de citernes assemblées entre elles et étanches les unes par rapport aux autres ce qui revient à avoir le même type de compartimentage qu'un bateau militaire, donc très difficile à envoyer par le fond.

Pour moi le mieux c'est de taper le château, là où se trouve tout l'équipage, l'abri navigation, la clairevoie qui donne directement accès au compartiment machine entre la cheminée et le château, au pied duquel à l'avant se trouvent également les accès à la salle des pompes qui est un local très important où toute flamme vive et étincelle de toute sorte est strictement prohibée... en clair pour immobiliser complètement un tanker il faut taper l'arrière.

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 11:28 am
par Gaston
Et de là à ce qu'un missile fasse la différence entre l'avant, le milieu et l'arrière d'un navire, il va encore y avoir de l'eau qui va couler sous les ponts...

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 11:31 am
par Claymore
Pour ça rien ne vaut une bonne désignation laser, une GBU ou un As30 :yes:

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 11:51 am
par eutoposWildcat
Gaston a écrit :Et de là à ce qu'un missile fasse la différence entre l'avant, le milieu et l'arrière d'un navire, il va encore y avoir de l'eau qui va couler sous les ponts...
Quoique, avec un capteur à imagerie bien réglé... Cela dit, un missile antinavire, c'est seulement pour quand il y a proximité de côtes ennemies ou quand des navires de guerre ennemis sont dans les parages. Le reste du temps, un pétrolier est une cible "solide", certes, mais sans défense.

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 12:34 pm
par ergo
Et puis le but d'une munition anti-navire c'est pas forcement de couler un navire, mais de le rendre inapte à toute opération qui lui incombe.
Suffit de voir, l'Exocet sur le Sheffield à fait le taf sans le couler ...

Quand à rendre inapte un petrolier, c'est pas gagner avec un missile, car ils sont prévu pour taper le centre du batiment, soit sous la ligne de flottaison, soit en loft par dessus. Mais toujours au centre du batiment, qui sur les navire de guerre est souvent l'endroit où sont regrouper les fonctions névralgique du système.

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 6:58 pm
par jojo
Oui l'Exocet c'est un peu comme le 5.56, c'est fait pour "blesser" plus que pour "tuer" (ou pas tout de suite).

Un navire endommager oblige d'autres navires à venir lui porter assistance.
Le Sheffield a coulé pour tout un tas de raisons dont l'état de mer de l'Atlantique Sud n'est pas la dernière :hum:

L'USS Stark qui a encaissé 2 Exocet sous la passerelle (point brillant radar ?) mais dans le Golfe Persique plus calme, il a gité mais pas coulé.
https://en.m.wikipedia.org/wiki/USS_Stark_incident
(Le contenu est à prendre avec des pincettes).

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 8:54 pm
par kekelekou
Hmmm, j'ai raté un épisode ou alors les Etats-Unis (et la France, entre autres) n'étaient-ils pas les alliés indéfectibles de l'Iraq contre la mollacratie iranienne?

Et une autre explication m'est revenue en tête (peut-être percée) : les grandes quantités de mazout absorberaient l'énergie du missile, ce qui diminuerait fortement les effets de l'explosion. Mais je ne garantis rien (pas le temps de faire une expérience ce soir).

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : lun. avr. 23, 2018 11:08 pm
par jojo
Les Irakiens avaient défini une zone d'exclusion et ils tiraient sur les plots radar parfois sans VID...un exocet perdu (ou 2) est vite arrivé :hum:

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : mar. avr. 24, 2018 7:48 am
par gillouf1
Dans son (excellent) livre ici, J-L Bernard relate "l'affaire": en fait les Irakiens avaient secrètement commandé à Dassault un Falcon 50 spécialement modifié avec une avionique de Mirage F1EQ5 (à l'image des Mystère 20 du CITAC) et capable d'emporter 2 Exocet. Le Stark étant dans les eaux Iraniennes, il a été "naturellement" pris pour cible. Ça a donné lieu à une petite enquête US où les Irakiens ont reconnu être à l'origine du tir mais ont volontairement menti sur l'avion tireur et affirmant avoir modifié quelques Mirage F1EQ pour qu'ils emportent 2 missiles (ils voulaient garder leur Falcon secret car ils leur permettait d'agir jusqu'au détroit d'Ormuz et ils ne voulaient pas que l'Iran le sache). Visiblement un seul Exocet a explosé...

@+

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : mar. avr. 24, 2018 8:19 am
par garance
jojo a écrit :Oui l'Exocet c'est un peu comme le 5.56, c'est fait pour "blesser" plus que pour "tuer" (ou pas tout de suite).

Un navire endommager oblige d'autres navires à venir lui porter assistance.
Le Sheffield a coulé pour tout un tas de raisons dont l'état de mer de l'Atlantique Sud n'est pas la dernière :hum:

L'USS Stark qui a encaissé 2 Exocet sous la passerelle (point brillant radar ?) mais dans le Golfe Persique plus calme, il a gité mais pas coulé.
https://en.m.wikipedia.org/wiki/USS_Stark_incident
(Le contenu est à prendre avec des pincettes).
Le Stark a eu effectivement la chance en plus d'une mer calme de recevoir très rapidement le soutien d'équipes de sécurité venues d'autres bâtiments US présents directement sur zone dans 2/3 mètres de houle Atlantique l'affaire eut été plus complexe

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : jeu. mai 03, 2018 7:29 pm
par shingouz
Donc, pour couler un ULCC, c'est torpille ou nuke ?

Re: Couler un pétrolier... si difficile ?

Publié : ven. mai 04, 2018 6:03 pm
par Rob1
Il y a un descriptif qui répond pile poil à ta question dans le HS Avions n°23 "la guerre Iran-Irak" volume 2. En gros :

Un supertanker est effectivement difficile à couler, la coque épaisse encaissant l'essentiel du choc, et le compartimentage interne limite les dégâts au compartiment directement touché. Le brut tend à amortir l'explosion, s'enflamme difficilement, et il y a des systèmes d'inertage au CO2 venant des machines. L'Exocet s'approchant entre 2m50 et 8m d'altitude, il rate assez souvent sa cible en passant au-dessus.

Cependant, si le missile pénètre de plus de 5m dans le liquide transporté (même de l'eau !), celui-ci transmet l'onde de choc de l'explosion à la structure, pouvant entraîner rupture des cuves et du navire. Par ailleurs, dans le cas de l'Exocet, comme il se guide sur le plus fort écho radar, il tape souvent à hauteur de la superstructure (locaux, passerelle, cheminée), à 2m d'altitude, il tend à détruire le contrôle des machines (qui se trouvent juste dessous) et le système anti-incendie, et enflammer le carburant du navire. Si l'équipage ne maîtrise pas rapidement l'incendie, celui-ci s'étend, pouvant entraîner l'effondrement de toute la superstructure. Le navire n'est pas coulé, mais perdu quand même. Et même sans effondrement, les armateurs peuvent préférer acheter un nouveau navire que payer les réparations.