Au Yémen, le porte-parole des rebelles Houthis a affirmé ce 3 janvier 2024 qu'ils avaient visé un navire de CMA CGM en Mer Rouge. Depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, les Houthis ont multiplié les opérations de ciblage et les attaques en Mer Rouge.
Ou est la logique ?
.Ah oui, c'est du lourd... l'ideal, ce serait qu'ils se massacrent entre eux et qu'ils nous fichent la paix... mais ça serait sans doute trop simple
+10000000000000000000
Le 3 janvier, après avoir lancé la coalition navale « Gardien de la prospérité » pour assurer la sécurité en mer Rouge, les États-Unis se sont associés à onze autres pays [dont le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie] pour exhorter les rebelles Houthis [liés à l’Iran] à cesser leurs attaques contre le trafic maritime commercial depuis le Yémen. Faute de quoi, ils en subiraient les conséquences. Cet avertissement a été répété par Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, lors d’un déplacement en Arabie Saoudite, une semaine plus tard.
Ces attaques, censées viser les navires commerciaux ayant des liens avec des intérêts israéliens, ont fait chuter le trafic maritime en mer Rouge, celui-ci étant tombé, selon Inchcape Shipping Services, à son plus bas niveau depuis le blocage du Canal de Suez par le porte-conteneur Ever Given, en 2021. (...). Seulement, les Houthis semblent imperméables à tout avertissement…. Ainsi, dans la nuit du 9 au 10 janvier, ils ont mené leur attaque la plus importante depuis qu’ils ont commencé à viser le trafic maritime aux abords du détroit de Bab el-Mandeb.
D’après l’US Centcom, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, les rebelles yéménites ont lancé une « attaque complexe » avec au moins dix-huit munitions téléopérées [MTO ou « drone kamikaze »], deux missiles de croisière et un missile balistique antinavire en direction des « voies de navigation internationales où transitaient des dizaines de navires marchands. Ces engins ont été abattus grâce à un « effort combiné ». Pour la seconde fois depuis le 26 décembre, des chasseurs-bombardiers F/A-18 Super Hornet ont décollé du porte-avions USS Dwight D. Eisenhower pour mettre en échec cette vingt-sixième attaque des Houthis en mer Rouge. Celle-ci a nécessité l’intervention de quatre « destroyers », dont trois américains [les USS Laboon, USS Mason et USS Gravely] et un britannique [le HMS Diamond].
Si l’US Centcom n’a pas donné de détails sur le mode opératoire suivi pour abattre ces MTO et autres missiles hostiles, le ministère britannique de la Défense [MoD] a précisé que le HMS Diamond avait fait usage de son système surface-air Sea Viper, issu du programme PAAMS [Principal Anti Air Missile System] et de son artillerie, celle-ci étant composée d’une tourelle de 114 mm et de deux Phalanx CIWS. A priori, aucun navire commercial n’a été touché durant cette nouvelle attaque. L’US Centcom et le MoD ont de nouveau lancé un avertissement aux rebelles yéménites. « Les Houthis assumeront la responsabilité des conséquences s’ils continuent de menacer des vies, l’économie mondiale ou la libre circulation du commerce dans les voies navigables critiques de la région », ont-ils prévenu.
Par ailleurs, alors que l’Allemagne n’a pas engagé de moyens dans la coalition « Gardien de la prospérité », la Fédération des industries allemandes [BDI, Bundesverband der Deutschen Industrie] a appelé le gouvernement à « assumer ses responsabilités » et « prendre les mesures nécessaires, avec ses alliés, pour protéger les routes maritimes du Canal de Suez et de la mer Rouge, actuellement menacées ». « Sécuriser les routes commerciales maritimes n’est pas seulement dans l’intérêt de l’économie allemande, c’est un élément fondamental de notre sécurité nationale », a déclaré Wolfgang Niedermark, un membre du conseil d’administration du BDI.
(...)
C'est une saisie qui remonte au 11 janvier mais que les États-Unis n'ont révélé que ce mardi. Dans un communiqué, l'état-major de l'armée américaine indique avoir saisi des « armes avancées létales fournies par l'Iran aux Houthis » comprenant des « composants de missiles balistiques et de missiles de croisière ». Les pièces de missiles ont été saisies à bord d'un boutre, un voilier traditionnel arabe, manœuvré par un équipage de 14 personnes. L'embarcation a été jugée dangereuse et a été coulée, a fait savoir l'état-major de l'armée américaine. « Il s'agit de la première saisie » de ce type « depuis le début des attaques des Houthis contre des navires marchands en novembre 2023 », est-il indiqué.
(...)
Si le conflit est franchement ouvert avec les Houthis, rien ne prouvait jusqu'à présent que l'Iran soutenait activement les Houthis, comme l'affirmaient néanmoins des responsables américains ou israéliens. Depuis le début du conflit à Gaza, l'Iran insiste en effet sur le fait que les acteurs de « l'axe de la résistance » agissent indépendamment de lui. Cette saisie montre finalement le contraire.
(...)
L'Iran a envoyé des missiles en Irak et en Syrie dans la nuit de lundi à mardi, tout en se gardant de viser des intérêts américains. Ces attaques étaient attendues puisque Téhéran avait juré de riposter après un attentat suicide meurtrier début janvier sur son sol et les liquidations récentes de plusieurs commandants des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, et de chefs de formations alliées de Téhéran dans sa lutte contre Israël.
Des missiles balistiques ont ainsi été envoyés sur des bâtiments dans la périphérie d'Erbil, capitale du Kurdistan autonome du nord de l'Irak. Ils ont détruit « un quartier général d'espionnage » attribué à Israël et ciblé « un rassemblement de groupes terroristes anti-iraniens », selon l'agence de presse officielle Irna. Ces frappes ont tué quatre civils selon des sources kurdes. En Syrie, les missiles iraniens ont visé des « lieux de rassemblement des commandants et des principaux éléments liés aux récentes opérations terroristes, en particulier l'État islamique » (EI), selon le site internet des Gardiens, Sepah News. L'agence Irna a souligné que les missiles avaient parcouru « plus de 1.200 km » entre leur point de tir, dans le sud-ouest de l'Iran, et la zone ciblée en Syrie, soit « l'opération de missiles la plus ambitieuse menée jusqu'à présent par l'Iran ». Il s'agit d' « un message clair adressé au régime sioniste » sur la capacité de l'Iran à pouvoir frapper Israël, selon l'agence.
(...)
Nouvelle attaque de navire au large du Yémen ce mardi. Cette fois, c'est un vraquier - un bateau transportant des produits en vrac - grec qui a été touché par un missile, selon la société privée de risques maritimes Ambrey. Au moment où il a été touché, le navire battant pavillon maltais « traversait le sud de la mer Rouge en direction du nord » vers le canal de Suez, a affirmé Ambrey en précisant qu'il avait poursuivi sa route. Ce vraquier et d'autres navires appartenant à la même flotte faisaient escale en Israël depuis le 7 octobre. De son côté, l'agence de sécurité maritime britannique, UKMTO, a signalé un « incident » au nord-ouest de la ville yéménite de Saleef, sans fournir de détails. On ne sait pas pour le moment qui est à l'origine de ce tir de missile. Ce lundi, une attaque similaire contre un navire américain avait en tout cas été revendiquée par les Houthis.
Suite à la répétition des attaques des rebelles yéménites en mer Rouge, il est recommandé aux navires marchands d'arrêter leur signal AIS (Automatic identification system), qui permet leur localisation en temps réel, à l'approche du détroit de Bab-el-Mandeb, ou à défaut, d'émettre le minimum d'informations possible. Les grandes compagnies maritimes préfèrent d'ailleurs réorienter leurs navires vers la pointe Sud de l'Afrique, malgré les coûts de carburant plus élevés et des voyages beaucoup plus longs.
Dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 janvier, plusieurs explosions ont secoué la ville d’Erbil, située au nord de l’Irak. Selon les premiers rapports, les gardiens de la révolution iraniens auraient lancé une attaque combinant drones et missiles balistiques sur plusieurs cibles localisées dans la métropole. Le consulat américain, l’aéroport d’Erbil et la maison d’un homme d’affaires kurde ont été touchés.
Les tensions au Moyen-Orient prennent un nouveau virage, dans la nuit du 15 au 16 janvier. Plusieurs vidéos apparaissent sur les réseaux montrant des missiles frapper la ville d’Erbil, située au Kurdistan irakien. Les autorités régionales rapportent que deux sites étaient ciblés : l’aéroport international et le consulat des États-Unis, localisé au nord de l’agglomération. Sur des canaux Telegram, des gardiens de la révolution iraniens revendiquent l’attaque. Le gouvernement américain ne rapporte pour l’heure aucun mort et conteste même d’éventuels dégâts provoqués par les missiles.
Quelques dizaines de minutes après les premiers rapports, le Corps des gardiens de la révolution (IRGC, Islamic Revolutionary Guards Corps) affirmait avoir visé une enceinte du Mossad implantée dans la ville. La propriété de l’homme d’affaire kurde et PDG d’Empire World Peshraw Dizayee aurait aussi été ciblée, tuant le magnat et plusieurs membres de sa famille. Selon Al-Jazeera, le consulat américain aurait été visé par des drones.
Certains observateurs estiment que les missiles balistiques utilisés par l’Iran seraient des Fateh-110, au nombre de 6. Cette munition sol-sol est produit par le régime islamique depuis 2002. Emportant des têtes de 500 kg d’explosifs, les Fateh ont une distance maximale estimée à 300 km de rayon. Toutefois, des sites consacrés à l'OSINT rapportent que les missiles ont été lancés depuis la ville d'Ahvaz, frontalière avec l'Irak, mais située à environ 800 km d'Erbil. Les circonstances sont particulièrement floues, les gardiens de la révolution justifiant leur action comme une réponse aux opérations militaires exécutées par Israël depuis octobre 2023. Les conséquences des événements de la soirée sont incertaines. Les récentes répliques des États-Unis et de la coalition occidentale face aux Houthis au Yémen pourraient signifier un durcissement la politique de deterrence (dissuasion) en vigueur dans la région.
(...)
L'armée américaine a visé pour la quatrième fois en moins d'une semaine les Houthis sur leur territoire au Yémen, avec, dans la nuit de mercredi 17 à jeudi 18 janvier, des frappes au sol sur 14 missiles des rebelles pro-Iran qui s'en prennent depuis des semaines au trafic maritime. Ces frappes américaines, dans un Moyen-Orient qui s'approche d'un embrasement régional, sont intervenues quelques heures après que Washington a de nouveau qualifié d'entité "terroriste" les rebelles yéménites qui poursuivent leurs attaques de navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.
Selon la chaîne des rebelles, Al-Masirah, les frappes nocturnes ont visé "les gouvernorats d'Hodeïda, Taëz, Dhamar, Al-Bayda et Saada". Hani Kayed, un habitant d'Hodeïda âgé de 44 ans, a affirmé à l'AFP avoir entendu le bruit d'une explosion aux "alentours de 2 h 16 heure locale" jeudi, venant de l'est de la ville, près de l'aéroport.
Vers 23 h GMT mercredi soir, les forces armées américaines "ont mené des frappes sur 14 missiles des Houthis, soutenus par l'Iran, qui étaient prêts à être lancés depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen", a écrit le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué publié sur X. "Ces missiles sur des pas de tir représentaient une menace immédiate pour les navires marchands et les bâtiments de l'US Navy dans la région et auraient pu être lancés à n'importe quel moment, ce qui a déclenché l'intervention des forces américaines pour exercer leur droit et leur obligation inhérent à se défendre", a ajouté le commandement américain. "Nous allons poursuivre nos activités pour protéger la vie des marins innocents", a ajouté le commandant du Centcom, Michael Erik Kurilla, cité dans le communiqué.
Un responsable des Houthis a de son côté déclaré à Al-Masirah que son groupe allait "continuer à cibler les navires qui se dirigent vers les ports de la Palestine occupée, quelles que soient les agressions américano-britanniques pour tenter de nous en empêcher".
(...)
La multiplication des attaques des Houthis a provoqué ces derniers jours, en réponse, des frappes américaines et britanniques, une troisième salve ayant ainsi frappé mardi au sol quatre missiles.
(...)
(...)
Les rebelles yéménites Houthis ont revendiqué tôt ce vendredi 19 janvier des frappes contre un navire marchand américain circulant dans le golfe d'Aden. « Les forces navales des forces armées yéménites (nom que se donne la branche armée des Houthis, ndlr) ont mené une opération ciblée contre un navire américain, le Chem Ranger, dans le golfe d'Aden avec plusieurs missiles anti-navires dont certains ont touché leur cible », ont-ils affirmé dans un communiqué.
Le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a confirmé que les Houthis avaient bien visé, mais avec « deux missiles », le navire marchand Chem Ranger sans toutefois l'atteindre comme le prétendent les rebelles. Selon le site spécialisé Marine Traffic, le Chem Ranger est un pétrolier américain battant pavillon des îles Marshall qui se trouvait ces derniers jours au large des côtes du Yémen.
(...)
La Chine a appelé vendredi à la fin du « harcèlement » des navires civils sur cette « importante voie de commerce international pour les marchandises et l'énergie », a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « Nous appelons à la fin du harcèlement des navires civils ainsi qu'au maintien de chaînes d'approvisionnement mondiales fluides et de l'ordre commercial international », a-t-elle indiqué lors d'un point presse régulier. Pékin tente de conserver sa neutralité dans la guerre à Gaza dont les répercussions touchent toute la région. Ainsi la Chine ne participe pas à la coalition internationale sous bannière américaine en mer Rouge. Mais les risques économiques sont importants et pourraient pousser la Chine à s'imposer plus fermement, notamment face à son allié iranien, pour tenter d'apaiser les tensions.
(...)
Dans un entretien au quotidien russe Izvestia, publié vendredi, un membre de la direction politique des Houthis, Mohammed al-Bukhait, a fustigé les États-Unis et le Royaume-Uni et assuré que « aucun de leur navire ne pourra franchir une des principales voies commerciales au monde... (et que les) autres pays, incluant la Chine et la Russie » ne sont eux pas menacés : « nous sommes même prêts à assurer le passage sécurisé de leurs navires en mer Rouge ».
Les États-Unis ont frappé jeudi pour la cinquième fois des sites des rebelles au Yémen. (...). Le président américain Joe Biden a déclaré d'ailleurs cette semaine que ces frappes continueraient tant que les Houthis perturberont le commerce maritime international au large du Yémen.
Face à ces attaques, les États-Unis ont mis sur pied une coalition pour patrouiller au large du Yémen et protéger le trafic maritime. Tous les pays de cette coalition ne participent pas aux frappes. (...). La France a, elle, décidé de ne pas y participer « pour éviter toute escalade » dans la région, selon son président Emmanuel Macron.
Non, je ne comptais pas les USA parmi les méchants cons de la régionWorg a écrit : ↑mar. juin 18, 2019 6:12 amTu indique:
"Encore heureux qu'aucun d'entre eux n'aie la bombe"
Pour la moi "la bombe" = bombe nucléaire.
Conflit USA-Iran les USA ont la bombe, l'Iran ??? Mystère.
Bref l'un des 2 a cette bombe, du coup quand tu indique "Encore heureux qu'aucun d'entre eux n'est la bombe" c'est de l'ironie car tu sais qu'un pays la possède.
Le Pakistan a l'arme nucléaire depuis pas mal d'années. L'Iran devrait l'avoir incessamment sous peu, mais pas encore (du moins à ce que l'on en sait).Vico a écrit : ↑sam. janv. 20, 2024 9:37 amIl me semble avoir entendu sur une chaine d'info (Oui, je sais : BFM ou CNEW, à propos d'un échange de tirs entre Iran et Pakistan) le journaliste annoncer que les deux pays disposait de l'arme nucléaire ce qui permettait de maintenir un certain équilibre et éviter l'escalade.
