Lone Wolf

[Merlin (FZG_Immel)]

posté sur M-S, copié ici.- foncez sur ce simu les gars, c'est un whinner !

Je quitte Wilhelmshaffen de nuit, et le ciel n'augure rien de bon. Après aoir quitté la côte je met cap au 330 étant bien décidé a rejoindre l'atlantique Nord en ne passant pas par la manche.-

La navigation des premiers jour se passe sans encombre et je m'employe à organiser les quarts de mon équipage. je tient à ce qu'ils soient tous frais et dispos le cas échéant, et leur moral au beau fixe.. la météo n'est pas là pour favoriser tout ça.. nous avons essuyé 3 jours de gros temps, et nous avons du mal à identifier les contacts qu'on nous signale via la radio-

Je contourne le nord de l'Ecosse avec une certaine apréhension, le nom de Scapa Flow n'étant pas là sur la carte pour nous rassurer.. Nous passons néanmoins ce cap avec une certaine sécurité, l'épais brouillard jouant pour nous. Cap au 260 pour rejoindre la zone de patrouille en AM13- Sur le chemin on me signale un contact au nord de ma route, cap320, et je décide de me dérouter pour que mon équipage sorte un peu de sa torpeur avant que les choses sérieuses ne commencent.

Mon officier de quart me signale un contact au bout de 4h, sur un 340 plus de 6000m.. notre cap d'interception était donc bien choisi. Il semble isolé, j'opte donc pour la surface. j'ordonne un 30 degré droite pour me mettre en position. Nous avons été repéré et le cargo tente de rebrousser chemin pour nous échapper. J'ordonne aux hommes de pont de préparer le 88, mais l'officier de quart me signale que la houle est trop forte.. Quelle m.... dans ces conditions, un tir de torpille sera bien difficile. Moteur en avant toute, j'avance sur les 3/4 arrière du cargo en fuite- je demande de préparer les tubes 1 et 2, en mode de détonation magnétique, profondeur 7m , pour un tir rapide. J'opte pour un tir en paire de 2 torpilles, avec 2° de séparation- UZO , je repère le cap sur cible.. 013 .. pas le temps pour des calculs savant.. la cible commence a disparaitre ds la brume- je file sur le TDC et demande un tir au 016 , tube 1 et 2 ouvert..

C'est LE moment. Je crie TORPEDO LOS dans mon micro, et après qq secondes interminables 2 sillages libérateurs filent vers leur destin.. 10.9.8.7.6.5.4.3.2.1.0 ...... rien.. je pense avoir raté et osculte l'horizon de mes jumelles pour voir quelle fut mon erreur, et par la mm jeprèpare à ordonner les nouvelles coordonées pour les tubes 3 et 4.. mais juste avant que je ne puisse ouvir la bouche, 2 enormes détonations soulèves des gerbes d'eau qui s'élèvent vers le ciel.. Nous venons de toucher le cargo en 2 endroits, sous la poupe et sous la proue.. le cargo se disloque ds un bruit de feraille monstrueux, et il sombre ds les minutes qui suivent.. ça fait du bien au moral de l'équipage qui repasse au beau fixe.. ça méritais bien un coup de grammophone..! Cap 250 vers AM13..

Après 2 jours de mer sans encombre, plusieurs messages radio font étât de mouvement au large des côtes de l'écosse méridionale.. C'est tentant, mais nous n'avons pas encore rejoint notre zone de patrouille et mon niveau de fuel indique déjà moins de 75% .. Il vaut mieux s'en tenir aux ordres de missions pour l'instant et jouer profil bas, le conseil de guerre ne me tentant pas outre mesure. La vie à bord s'organise gentillement, et je suis fort employé à organiser les quarts de l'équipages. Les équipes en charges de diesels se fatiguent vite, et il ne m'est pas facile de reposer tout le monde tout en gardant un maximum d'éfficacité. J'ai décidé de faire reposer mes équipes de pont pour l'instant, la météo étant execrable et la visibilté prohibitive, pour nous comme pou l'ennemi. Nous arrivons finalement sur zone le 3ème jours et je profite d'une petite acalmie météo pour faire un exercice. En milieu de journée j'ordonne une plongée d'urgence pour verifier que tout se passe correctement et dans le temps impartis. Mon équipe est bien rodée, et le machiniste que j'ai fais transferer avant cette patrouille se révèle très efficace, voir increvable. Il m'a couté cher, mais il en vaut la peine. Après ce petit intermeède, nous refaisons surface, et j'organise une patrouille en S sur zone.

A plusieurs reprise on me signale la présence de navire ennemi, et je fais route sur eux le plus rapidement possible, mais malheureusement avec ce temps execrable, pas moyen de les engager, ni même de les reperer. Au bout de 12h de patrouille, on nous informe même de la présence de tout un convois quelques 700km au sud west, et je décide qu'après avoir executé les ordres de missions cela vaut la peine de tenter un interception. Nous passons donc au 180° en espérant tomber sur ce fichu convoi, de manière a pouvoir employer les torpilles qu'il nous reste. Malheuresement, avec ce temps de chien, c'est peine perdue.. malgré la présence de mes meilleurs hommes de guet sur le pont, pas moyen de les accrocher. C'est frustrant au possible, et l'équipage commence a se lasser montrant des signes de fatigues évidents. Toute chance de le retrouver ayant été perdu, je décide par dépi de retourner sur ma zone de patrouille principale, avant de rentrer, le niveau de fuel baissant plus rapidement que prévu. Avec le gros temps, nous faisons route assez rapidement pour essayer d'épargner à l'équipage et à moi même d'être trop balloté inutilement. Rien sur ma zone de patrouille et ce pour les 12h heures qui suivirent, pas même une once d'espoir venant d'un signalement par un bâtiment allié. Je décide d'arrêter les frais, le fuel restant ne m'autorisant pas d'ultérieures initiatives personelles.. Hors, après 2h de route au 070 seulement, mon officier de pont, par un pur hasard me signale un contact sur notre 030 à moins de 800m..!!!! incroyable..! la visibilté n'excede pas les 700m.. je décide de monter moi même verifier cela, et j'osculte l'horizon de mes jumelles.. RIen, je ne vois rien. Je me demande si il n'a pas rêve. C'est alors qu'il me donne un nouveau contact au 050.. par lassitude je contrôle nonchallamant et là, qu'elle n'est pas ma surprise de distinguer le pavilllon britannique claquant au vent sur un cargo C2 moteur en avant toute- Je ne rêve pas, voilà ce pourquoi nous avons trimmé depuis de jours. Je fais préparer les tubes 1 à 4 , en mode de détonation magnétique, profondeur 8m , vitesse maxi- Dans l'intervalle le Cargo a disparu dans la brume..je fais mettre moteur en avant toute a mon tour sur le dernier cap connu et je prie pour qu'on le retrouve vite.. de longues seconde s'égraine, ou tout semble perdu.. mais il réapparait soudain sur notre droite, et nous nous rapprochons de lui plus que rapidement.. tout cela est extremment délicat, je risque d'être trop près pour que les torpilles puissent s'armer.. et pourtant je n'ai pas le choix.. les conditions de la mer ne me permattant pas d'utiliser le 88, et ne pouvant pas m'éloigner d'avantage par risque de le perdre dans le brouillard à couper au couteau qui caractérise notre patrouille.. Merde, je vais le tenter, je ne pense pas avoir l'occasion de tirer ces torpilles plus tard le niveau de fuel m'obligeant à rentrer tout de suite après cet engagement.. allons y pour un tir au jugé, la situation ne m'autorisant aucun temps de calcul

-vitesse de la cible, estimée 4kts
-distance moins de 400m
-angle 3/4 arrière
-dépontage 20° babord

ouvrez tube 1 - Torpedo LOS ! ......
tube 2, ouvrez tube 2 TDC, dépointage 25° babord - Torpedo LOS.....

2 sillages blanchatres se perde ds la houle et file vers l'inconnu.. inutile de rester la haut, je ne verrai rien de la trajectoire des torpilles..

je descend vers mon officier affecter à l'hydrophone.. déjà plus de 10 secondes que ma 2ème torpille est partie.. ca ne devrait plus tarder.. J'écoute le moindre bruit qui vient froler la coque de mon sous marin, éspérant entendre le fracas tant attendu.. quelques secondes de plus.. et je n'entend que 2 boiings caractéristiques.... saleté de DUD.., ma solution de tir était donc la bonne mais la distance n'a pas permis aux torpilles de s'armer.. ou alors tout simplement ces saletés étaient-elle defectueuse !
Je remonte sur le pont et fait preparer les tubes 3 et 4 ... je ne vois déjà plus la cible.. même l'UZO reste vierge de toute proie. Je demande alors un cap a mon officier de quart qui m'indique la dernier position connue de la cible.. 30° babord.. dépointage 35° gauche sur les torpilles 3 et 4, en mode salve, rapide, magnétique à 7m de profondeur.. écart entre les 2 torpilles 2° ... ouvrez les tubes... Topredo LOS !!!

.. cette fois c'est notre dernière chance.. je retourne a l'hydrophone... et j'attend.. et j'écoute... ça prend du temp, tj rien... et d'un coup, encore cette saloperie d'impacte stéril qui ne fait que confirmer la sale réputations de nos torpilles.. ...l'autre file tj droit, vers un avenir incertain.. jusqu'a ce qu'on ne l'entende plus..

Mon équipage est abbatu.. je met tout ceux que je peux au repos et ordonne au navigateur de reprendre la route du nord de l'écosse à allure modérée, le fuel étant désormais une denrée rare, au même titre que la motivation générale..

La suite demain (ps: c'est issu de ma 3 patrouilles de campagne SH3)
Je vais me relire, mais je poste déjà-

[FSF_Godz]

C'est un war report tres interressant. Ca change des aventures aeriennes

[Drakho]

Excellent j'en suis trempé... :lol:

Originally posted by Merlin (FZG_Immel)@18 Mar 2005, 20:46
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Encore un pleurnicheur ??

on m'aurait menti ?

PS: c'est winner pour le gagnant :P